L’European Poker Tour par PokerStars était de retour en France après presque une décennie d’absence. Et c’est dans la Ville Lumière que les joueurs venus du monde entier ont déposé leurs bagages.
Cette première édition parisienne de l’EPT a connu un franc succès en termes d’affluence, avec plus de 1 600 entrants de 65 pays différents prenant part au Main Event. L’ambiance du festival était électrique et les chiffres ont confirmé la popularité de l’événement, faisant de l’édition parisienne la plus importante derrière Barcelone mais aussi celle ayant connu le meilleur départ pour une nouvelle destination.
Dans cette ville dépourvue de casinos pour des raisons historiques et légales, organiser un tournoi de cette ampleur constitue un réel exploit. Que ce soit vis-à-vis de la logistique comme de la réglementation, la tenue de l’EPT à Paris fut un réel défi. Il a d’abord fallu délocaliser, aucun club parisien n’étant assez grand pour accueillir un tel événement. Il a ensuite fallu recruter un nombre important de croupiers et floors, leur amplitude horaire ne pouvant dépasser un certain nombre d’heures par jour, et leur obtenir un agrément, celui-ci prenant parfois plusieurs mois à faire valider auprès de la police des jeux.
Seulement 80 tables ont finalement été installés dans la poker room principale au premier étage du Hyatt Regency Paris Étoile, en partenariat avec le Club Barrière 104 Champs-Élysées. Les tournois organisés en première semaine, et plus particulièrement le FPS, ont rapidement affiché complets. Suite au mécontentement exprimé par les joueurs, le responsable des événements live de PokerStars, Cédric Billot, s’est exprimé via un tweet datant du 18 février : « Je tiens à m’excuser personnellement pour les désagréments que certains d’entre vous ont vécus. Nous sommes conscients que ce tournoi ne correspond pas aux attentes de nos joueurs et de nos équipes. Nous en sommes vraiment désolés . Nous en assumons l’entière responsabilité et nous nous engageons à tout faire pour que cela ne se reproduise plus l’avenir. »
Malgré des débuts difficiles, l’EPT Paris a repris son rythme de croisière en deuxième semaine avec l’attendu Main Event à 5 300€. Les tournois ont été menés à bien sans incidents et les membres du staff, croupiers et floors ont travaillé dur pour garantir le bon déroulement du reste du festival.
Une première à fort potentiel
Dans la salle, les milliers de jetons qui s’entrechoquent créent une mélodie hypnotisante. Le bourdonnement de la foule qui discute et les rires nerveux qui jaillissent de temps en temps participent à l’ambiance dynamique. La température de la salle grimpe au même rythme que les heures défilent. Les joueurs se regardent attentivement, essayant de déchiffrer les tells physiques de leurs adversaires. Le ballet des croupiers est incessant, tous en ligne à l’entrée de la salle, répondant « présent » à l’appel et à l’attribution de leur table.
Paris, la ville de l’amour, mais aussi celle des amoureux de poker. Ce jeu si fascinant qui a encore une fois rassemblé des milliers de joueurs venus des quatre coins du monde pour se disputer les titres et prix de ce festival si prestigieux. Professionnels comme amateurs repoussent leurs limites en quête de victoire ultime. Jetons en main et adversaires à distance, les tables de poker sont les endroits les plus intenses et les plus impitoyables du monde. Mais pour ceux qui jouent, c’est aussi le foyer d’amitiés durables, fortes en diversité culturelle.
Quelques couacs donc à déplorer pour ce premier EPT dans la capitale française, mais un vrai potentiel qui se confirme. Quelques semaines après la tenue du WPT Prime et l’immense succès de ce dernier au Club Circus, les chiffres de l’EPT prouvent que Paris a tout pour devenir une capitale du poker en Europe. Malgré des réglementations plus strictes que ses concurrentes Barcelone et Prague, Paris possède un vivier très important de joueurs locaux et attirent les étrangers.
Nul doute que PokerStars aimerait proposer une nouvelle étape dans la capitale dans les années à venir. Mais peut-être dans un nouveau lieu et avec une capacité plus importante pour satisfaire le plus grand nombre.
Crédit Photos Nazanin Danai